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ETUDES AUTOUR DE L'ODOROLOGIE CANINE

16/07/2022
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L'étude clinique menée en 2020-2022 a soulevé beaucoup de questions. Combien de temps une odeur peut-elle se conserver? Sous quelles conditions? De quels matériaux doit-être composée la compresse pour maximiser la transmission de l'odeur ?... Pour y répondre, et ainsi renforcer les bases scientifiques concernant la détection du cancer par odorologie, KDOG a lancé plusieurs projets de recherches : les 5P's et une étude de satisfaction.
Nougaro

Les 5P's

P1 - Conservation des odeurs

L’odorat des chiens est très peu utilisé dans le domaine médical, car peu de recherches ont été menées quant à leurs propriétés. En particulier, nous ne connaissons pas les conditions et le temps de conservation optimaux des odeurs, paramètres pourtant capitaux dans la méthode de diagnostic proposée par KDOG.

Ce programme permettra donc, in fine, de contrôler les paramètres de stabilité, de longévité et de qualité de l’odeur lors du transport et de l’analyse des échantillons. Il a été lancé en 2022 et est mené par Michelle Leemans, post-doc à l’UPEC.

 

P2 - Étude du support de prélèvement

La sueur analysée par les chiens KDOG est aujourd'hui collectée sur un support de prélèvement spécifique : les compresses. Or, la qualité des échantillons dépend, en partie, des propriétés de ce support (capacité d’absorption, de conservation, et de libération des odeurs).

Ce programme, lancé en 2022, vise donc à déterminer la composition idéale du support, en se basant sur la chimie des matériaux. In fine, c’est une solution dédiée aux prélèvements transcutanés des odeurs qui verra le jour.

L’étude est réalisée par le Pr E. Marchioni et D. Steyer de l’Université de Strasbourg.

 

P3 - Olfaction canine

Aujourd’hui, les principaux moyens utilisés pour analyser les odeurs sont les animaux, comme les chiens ou les rats, les analyses chimiques et les nez bioélectroniques. Cependant, aucune étude scientifique n’a encore soulevé la question de l’outil le plus performant et des paramètres les plus adaptés dans la détection olfactive du cancer. En particulier, aucune ne précise les atouts et les limites de l’usage de l’olfaction canine dans un cadre médical par rapport à celui d’un nez électronique.

Pour répondre à cette question, deux projets seront menés :

  • Une étude de seuil, pour estimer le seuil minimum d’odeur à partir duquel le chien est capable de sentir et discriminer les COVs. C’est notre springer Prince qui travaille sur le sujet. Ce projet est soutenu par SERIS.
  • Une étude sur l’électro-encephalographie, afin de mieux comprendre les réflexes canins face à une odeur et l’influence de son comportement sur sa performance.

In fine, ce programme nous permettra d’affiner le protocole de sélection et de formation des chiens. Il nous aidera également à identifier les moyens et les méthodes les plus efficaces  pour détecter le cancer du sein.

L'étude est en cours de préparation avec le Dr Olivier Collin et le Pr Caroline Gilbert de l’ENVA.

 

P4 - Formation cynophile spécialisée dans la détection de maladies - Certified Training in Medical Detection Dogs (CTMDD) Can-KDOG / KDOG

Les méthodes canines de détection de maladies requièrent le concours de cynophiles pour former et accompagner les chiens. Aujourd’hui, ces cynophiles sont, au préalable, formés à la détection de drogues, explosifs… Or la détection de maladies par les chiens exige des compétences spécifiques et plurielles, alliant à la fois la cynophilie, la recherche médicale et l’éthologie.

La création d’une formation multidisciplinaire de maitres-chiens en détection de maladie, en Europe et en Amérique du Nord, permettrait à long terme d’améliorer la communication entre les équipes médicales et cynophiles et de limiter le facteur humain lors du processus de détection.

Le programme, en cours de préparation, sera mené par l’UPEC et l’Université de Montréal.

 

P5 - MOOC - Comment conduire une recherche sur la personne humaine (pour les non médicaux)

La détection des maladies par les odeurs, et en particulier par odorologie canine, est une discipline émergeante. De fait, les méthodologies adoptées pour établir les études préliminaires et cliniques manquent de rigueur car s’appuient sur des fondements scientifiques, médicaux et éthologiques encore incertains.

En se basant sur son expérience, KDOG souhaite proposer une liste de conseils légalement, économiquement, médicalement et éthologiquement appropriés aux études préliminaires et cliniques pour la détection de maladie par odorologie. Ce socle méthodologique serait accessible à toutes les équipes de recherche de la filière et permettrait ainsi d’accélérer la recherche sur ce sujet.

 Nous serons ici accompagnés de l’ENVA et de l’UPEC pour concrétiser ce projet. Il est, pour l’instant, encore en cours de préparation.

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Ces programmes sont soutenus par la Fondation Royal Canin. Nous les en remercions chaleureusement !

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L'étude de satisfaction

La détection de maladies par les chiens, en particulier du cancer, est une méthode non-conventionnelle, peu connue et encore à peine utilisée (jamais, dans le cas du cancer). Il convient donc de recueillir l’opinion et la réaction des patients face à cette innovation.

Cette étude vise donc à mesurer le niveau d’adhésion des populations à ce type de diagnostic, à comprendre les craintes possibles, et à entendre les attentes pratiques. Il sera ainsi possible de proposer une méthode qui soit acceptée, adaptée au terrain et aux sensibilités culturelles, et, finalement, adoptée.

Elle sera réalisée en 2022 par Marion Sangle-Ferriere, maître de conférence à l’Université de Cergy Pontoise.